Le 1er avril à 10h, à l’occasion de la 5ème édition du festival « Planet Needs You » de l’association Conscience et impact écologique, j’animerai un atelier lecture-discussion sur le thème « Quels liens entre virilité et carnisme ? ». Celui-ci aura lieu à l’Espace de l’Ouest Lyonnais (Lyon 5e).
Mon atelier se déroulera à partir de l’entrée « Viande » que j’ai écrite pour l’ouvrage collectif Feu ! Abécédaire des féminismes présents, coordonné par Elsa Dorlin (éditions Libertalia, 2021). Le texte complet est disponible en ligne, sur ma page Academia.
Dans un ouvrage devenu référence, la Politique sexuelle de la viande, l’écoféministe étasunienne Carol J. Adams pose la question suivante : « Que devons-nous penser du fait qu’une proportion importante des éminentes féministes qui ont rédigé des textes depuis le début de l’époque moderne se soient penchées sur la question animale ou intéressées au végétarisme ? » Aujourd’hui encore, il n’est pas rare que les femmes établissent un rapprochement entre la condition des animaux et la leur propre, lorsqu’elles disent par exemple se sentir traitées comme des morceaux de viande. Dans les représentations communes, la consommation carnée est une pratique genrée, le reflet de valeurs virilistes, voire masculinistes : un « vrai homme » mange de la viande, saignante de préférence, tandis que les femmes sont plus volontiers associées aux légumes et aux laitages. Les hommes végétariens, quant à eux, sont qualifiés avec mépris de « fragile » ou de « soy boy ». En quoi le végétarisme, au-delà de constituer un geste de solidarité animale, est-il également une affaire de conscience féministe ?
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